Geneviève Baril a grandi dans le rang 7 à Black Lake, en haut d’une montagne, entre la forêt et un champ où les fleurs sauvages poussaient à leur guise. Peut-être est-ce de là que lui vient son amour de l’entre-deux, d’un côté l’écrin des bois et de l’autre, l’horizon.
Actuellement, elle vit et travaille à Champlain, petit village en bordure du fleuve Saint-Laurent. Récipiendaire de plusieurs bourses du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada, elle a à son actif plusieurs expositions collectives et solos tant au Québec qu’à l’étranger.
Anthologie de la marche consiste en une réflexion sur ce que l’on décide d’insérer dans l’interstice du temps qui nous est alloué.
Ma pratique exploratoire devient un lieu de découverte et ma recherche a pour but de saisir et de mettre en lumière l’essentiel. Je crée des installations, des reliefs sculpturaux, des espaces à découvrir ou à vivre, des environnements où l’épuration, la sensibilité et la poétique occupent le premier plan.
Je m’intéresse aux notions de temps, de lenteur, d’expérience contemplative, de simplification et d’humilité. C’est par le geste répétitif dans le processus de création, par la marche et la cueillette en nature que j’aborde ces notions. Les rives du fleuve Saint-Laurent, les champs de fleurs sauvages et la forêt constituent les premiers lieux qui m’accueillent dans ma démarche. Que ce soit aux fins d’une installation, d’une sculpture ou d’une vidéo, ce sont les sites où je collecte la matière source de mon travail. Pour chaque projet, la manœuvre et la répétition dirigent la cueillette du matériau choisi, que j’accumule et introduis dans mon atelier. Je récolte, je déconstruis et reconstruis pour faire apparaître un monde paisible, imprégné de calme et de silence. Parce que rien ne fait sens en dehors de ce monde.
