Charlene Vickers / Vancouver

Photo : Robert Chaplin
				


Biographie

Artiste en arts visuels issue de la nation des Anichinabés, Charlene Vickers vit et travaille à Vancouver. Elle est née à Kenora, en Ontario, et a grandi à Toronto. Elle explore ses racines ojibwés au moyen de la peinture, de la sculpture, de la performance et de la vidéo, en sondant les souvenirs, la médecine traditionnelle et la corporéité des liens avec les terres ancestrales. Formée en peinture, elle est diplômée de l’Emily Carr University of Art and Design (1994). Elle obtient ensuite un baccalauréat (1998) et une maîtrise en Arts (2013) de la Simon Fraser University (1998). Ses œuvres ont été présentées au Canada et aux États-Unis, en plus de faire partie de la collection permanente de l’An- thropology Museum de la University of British Columbia, à Vancouver.

Photos : Étienne Boisvert et Jean-Michael Seminaro

SLEEPWALKING and SPEAKING WITH HANDS AND TERRITORIES

Ma présence en tant qu’Anichinabée Kwe (femme Ojibwée) et mon rapport à mes origines forment le cœur de ma pratique artistique. L’approche que j’ai adoptée dans la sculpture Sleepwalking et dans l’installation Speaking with Hands and Territories est enracinée dans ma conviction que mon être physique incarne un lien à mon lieu de naissance et à mes ancêtres. Cette croyance dans mon corps et dans la mémoire de mes terres ancestrales est cruciale dans ma démarche de création et de recherche. Tracer une marque dans une peinture, une sculpture ou une installa- tion devient le signe matériel de mon existence.


Je crois que la force de ma relation à mes aînés dans mes œuvres contribue à perpétuer leurs traditions. Dans Sleepwalking, les mocassins évoquent des récits de perte culturelle, d’intervention créative, de soins et de guérison des effets du colonialisme. Avoir foi en une nouvelle façon de penser et d’être est fondamental pour vouloir cicatriser ses blessures. Dans cette œuvre, le cercle de mocassins et de couvertures représente un lieu sûr d’où on peut amorcer cette démarche.


L’espace de Speaking with Hands and Territories relève du même concept. Quand on prend en considération et qu’on reconnaît les territoires et les peuples autochtones, il faut envisager un processus de réflexion pratique et d’engagement actif. Ici, la collectivité agit en ce sens sur le sol ancestral présent dans l’installation en créant des boules de boue qui sont ensuite disposées sur la structure en forme de cœur. Cette terre ramassée à proximité et façonnée par les participants locaux symbolise les premières étapes de la reconnaissance et de la préservation des territoires traditionnels des Premières Nations.

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