Annie PELLETIER

Le boisé rasé de la Seigneurie : développement domiciliaire pour maison bien entretenue.

Ou comment survivre dans une forêt clairsemée près d’une grosse maison chatoyante et proprette sans perdre ses poils.


Texte sur l’œuvre (réflexions, pensées)

Le monde dépend de la constellation de quelques parcelles de matière. — Joseph Beuys

Remoduler l’espace, le faire paraître autre, puis surprendre.

Jouer avec les contrastes : sombre – clair, entre autres.

Maîtriser l’espace, la lumière et la matière.


Une forêt retranchée : vers une nature mutante, pour intérieur stérilisé qui brille.

Deux choses : d’abord une forêt. Des éléments verticaux se tiennent debout. Une enfilade d’éléments et de matériaux de toutes sortes. Puis, l’intérieur, l’habitat, le domestique. Tout est blanc, éblouissant, luminescent. Soudain…l’intrus.

J’avance dans une sorte de corridor : enlignement de branches, troncs, poteaux, poutres, languettes, tuyaux et autres morceaux rectilignes. Ils se dressent et s’élèvent devant moi…j’avance dans cette forêt rebut, j’avance attirée par la lumière.

Puis, une ouverture, sorte de porte d’où émerge une lumière. Tout est blanc maculé. Tout est blanc stérilisé. Habitacle éblouissant où chaque surface, toute de blanc vêtue, permet la faille, la cachette. Des poils, un animal ?

Un chat, une belette, un renard, un lièvre. Ils se cachent, se terrent. Blottis sous le sofa, derrière un mur, ils cherchent l’espace naturel qu’on leur a dérobé. Ils mutent. Leur corps n’est que factice et ils portent ce qu’il leur reste de poils sur un corps de cage… piège humain ?

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